Gouvernance et Passation des Marchés Publics en Afrique de l’Ouest : Analyse Comparative et Étude de Cas sur la Guinée (Par Lanciné Doumbouya)

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(Guinée Eco) – Nous vous proposons ci-dessous le contenu d’un document intitulé: « Gouvernance et Passation des Marchés Publics en Afrique de l’Ouest : Analyse Comparative et Étude de Cas sur la Guinée », une œuvre de M. Lanciné Doumbouya, Ingénieur en Science de Gestion, Contrôleur de gestion, Analyste financier, Conseiller en études de marché, Auditeur, certifié en Suivi-Évaluation de projets. Lisez !

Introduction                                               

La passation des marchés publics est un processus crucial dans la gestion des dépenses publiques et dans la réalisation des projets de développement économique et social. Elle désigne l’ensemble des procédures administratives et juridiques permettant aux autorités publiques de conclure des contrats avec des entreprises privées pour la fourniture de biens, de services ou la réalisation de travaux publics. En Afrique de l’Ouest, ce processus revêt une importance particulière en raison des défis économiques, sociaux et institutionnels propres à cette région.

C’est un levier majeur pour le développement économique. Elle permet une utilisation optimale des ressources publiques, favorise la transparence et la concurrence, et stimule le secteur privé en offrant des opportunités d’affaires. Une gestion efficace des marchés publics peut conduire à la réalisation d’infrastructures vitales, telles que les routes, les hôpitaux, et les écoles, tout en garantissant la qualité des services et des travaux. De plus, elle joue un rôle clé dans la lutte contre la corruption, en imposant des règles strictes et des mécanismes de contrôle.

L’objectif de cet article est d’examiner les pratiques et les défis de la passation des marchés publics en Afrique de l’Ouest à travers une étude de cas sur la Guinée. Ce choix de la Guinée se justifie par les réformes significatives entreprises dans ce pays pour améliorer la transparence et l’efficacité des marchés publics, ainsi que par les obstacles persistants qui entravent leur mise en œuvre. En analysant les spécificités du cadre institutionnel, les mécanismes de passation des marchés, et les enjeux rencontrés, nous chercherons à dégager des leçons et des recommandations pour renforcer la gouvernance des marchés publics dans la région.

Chapitre 1 : Cadre théorique et conceptuel de la passation des marchés publics

1.1 Définition et principes de base de la passation des marchés publics

La passation des marchés publics est un processus essentiel pour l’acquisition de biens, de services et de travaux par les administrations publiques. En effet, elle repose sur un ensemble de règles et de procédures visant à garantir la transparence, l’égalité de traitement des candidats et l’efficacité des dépenses publiques. Afin de comprendre ce processus dans toute sa complexité, il convient d’examiner ses définitions, ses principes de base, ainsi que les données et les cadres réglementaires qui le régissent.

Tout d’abord, la passation des marchés publics peut être définie comme l’ensemble des opérations qui permettent à une autorité publique d’acquérir des biens, des services ou des travaux auprès d’opérateurs économiques. Ce processus est strictement encadré par des lois et des règlements spécifiques destinés à assurer la meilleure utilisation possible des fonds publics tout en garantissant une concurrence équitable entre les fournisseurs. En pratique, la passation des marchés publics inclut plusieurs étapes, allant de la planification des besoins à l’attribution du marché, en passant par la gestion de l’exécution des contrats.

Par ailleurs, les principaux principes qui régissent la passation des marchés publics sont fondamentaux pour garantir son bon fonctionnement. Le premier de ces principes est la transparence. La transparence signifie que toutes les étapes du processus doivent être claires et compréhensibles pour tous les participants potentiels. En conséquence, les informations concernant les appels d’offres, les critères de sélection et les décisions doivent être publiées et accessibles. Ce principe vise à éviter toute forme de corruption et à renforcer la confiance du public dans le processus.

Ensuite, l’égalité de traitement est un autre principe clé. Ce principe garantit que tous les candidats sont traités de manière équitable et que les mêmes informations et opportunités sont fournies à tous. Il est crucial qu’aucun candidat ne soit favorisé ou désavantagé, et que les critères de sélection soient appliqués de manière uniforme. En outre, la non-discrimination implique que les marchés publics doivent être ouverts à tous les fournisseurs potentiels, quelle que soit leur nationalité ou leur localisation. Ce principe est essentiel pour promouvoir une concurrence saine et permettre aux entités adjudicatrices d’obtenir les meilleures offres.

De plus, le principe de proportionnalité joue un rôle vital dans la passation des marchés publics. Il signifie que les exigences et les critères de sélection doivent être proportionnés à l’objet et à l’importance du marché. En d’autres termes, il ne faut pas imposer des conditions ou des charges inutiles qui pourraient exclure certains candidats sans justification valable. Enfin, le principe d’efficacité vise à obtenir les meilleurs résultats possibles en termes de qualité, de coût et de délai. Cela inclut la mise en place de procédures qui permettent une utilisation optimale des ressources publiques tout en répondant aux besoins de l’administration.

En termes de données et de statistiques, la passation des marchés publics représente une part significative de l’économie dans de nombreux pays. Par exemple, dans l’Union européenne, les marchés publics représentent environ 14 % du PIB, soit environ 2 000 milliards d’euros chaque année. Aux États-Unis, les dépenses publiques en marchés s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de dollars par an. Un rapport de la Banque mondiale souligne que dans les pays en développement, l’amélioration de la passation des marchés publics pourrait générer des économies de l’ordre de 20 à 30 % des dépenses publiques. Cela représente une manne financière considérable pouvant être réinvestie dans d’autres secteurs prioritaires comme la santé ou l’éducation.

En ce qui concerne le cadre réglementaire, l’Union Européenne a mis en place un cadre détaillé pour la passation des marchés publics. Les directives spécifiques, comme la Directive 2014/24/UE sur la passation des marchés publics, établissent les règles de base pour les procédures d’appel d’offres dans les États membres. Ces directives couvrent plusieurs aspects importants. Par exemple, les seuils de procédure stipulent que les marchés dépassant certains seuils financiers doivent suivre des procédures spécifiques, telles que l’appel d’offres ouvert ou restreint. Les critères de sélection, quant à eux, doivent être clairs, non discriminatoires et proportionnés à l’objet du marché. Enfin, il est impératif que des mécanismes de recours et de plaintes soient en place pour permettre aux candidats de contester les décisions qu’ils jugent injustes.

Ainsi, la passation des marchés publics est-elle un processus crucial pour l’administration publique, permettant une utilisation efficace et transparente des fonds publics. Les principes de transparence, d’égalité de traitement, de non-discrimination, de proportionnalité et d’efficacité sont fondamentaux pour garantir un processus juste et compétitif. Les cadres réglementaires, tels que ceux mis en place par l’Union Européenne, jouent un rôle essentiel dans l’harmonisation des pratiques et la promotion de la confiance publique dans les institutions. Les données économiques soulignent également l’importance des marchés publics et le potentiel significatif pour des économies et des améliorations dans leur gestion. Ainsi, la passation des marchés publics, bien qu’exigeante, est indispensable pour garantir une gouvernance efficace et responsable des ressources publiques.

1.2 Importance économique et sociale des marchés publics

La passation des marchés publics revêt une importance capitale tant sur le plan économique que social. En effet, les marchés publics ne se limitent pas à l’acquisition de biens et de services par l’administration publique ; ils constituent également un levier stratégique pour le développement économique, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations. Ainsi, il est essentiel de comprendre l’ampleur et les implications des marchés publics dans nos sociétés contemporaines.

Il est crucial de souligner l’impact économique des marchés publics. Dans de nombreux pays, les marchés publics représentent une part significative du produit intérieur brut (PIB). Par exemple, dans l’Union européenne, ils représentent environ 14 % du PIB, ce qui correspond à environ 2 000 milliards d’euros par an. Aux États-Unis, les dépenses fédérales en marchés publics s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de dollars chaque année. Ces chiffres illustrent l’ampleur des fonds publics alloués à ces marchés et leur importance pour l’économie nationale.

De plus, les marchés publics jouent un rôle vital dans la stimulation de l’activité économique et la création d’emplois. Lorsqu’un gouvernement lance un appel d’offres pour la construction d’une infrastructure, par exemple, il génère une demande pour des matériaux de construction, des équipements et de la main-d’œuvre. Cela entraîne une chaîne d’approvisionnement qui mobilise plusieurs secteurs de l’économie. En outre, ces projets créent des emplois directs et indirects, contribuant ainsi à réduire le chômage et à dynamiser l’économie locale.

En outre, les marchés publics sont également un outil stratégique pour soutenir l’innovation et le développement technologique. En fixant des critères de sélection favorisant l’innovation, les administrations publiques peuvent encourager les entreprises à développer de nouvelles technologies et à améliorer leurs processus de production. Par exemple, en intégrant des exigences en matière de durabilité environnementale dans les appels d’offres, les gouvernements peuvent stimuler le développement de technologies vertes et favoriser une transition vers une économie plus durable.

Par ailleurs, l’importance sociale des marchés publics ne doit pas être sous-estimée. Les marchés publics permettent de réaliser des projets d’infrastructures essentiels tels que la construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes et de réseaux de transport. Ces infrastructures sont cruciales pour le développement social et l’amélioration des conditions de vie des populations. Par exemple, la construction d’un nouvel hôpital dans une région rurale peut améliorer considérablement l’accès aux soins de santé et réduire les inégalités en matière de santé.

Les marchés publics peuvent également être utilisés comme un outil pour promouvoir l’égalité et l’inclusion sociale. En mettant en place des politiques d’achat public favorisant les entreprises locales, les PME ou les entreprises dirigées par des femmes ou des minorités, les administrations publiques peuvent contribuer à une répartition plus équitable des opportunités économiques. Cela peut également inclure des clauses sociales dans les contrats publics, telles que l’obligation d’embaucher un certain pourcentage de personnes issues de groupes défavorisés ou de former des apprentis.

En termes de données, il est intéressant de noter que selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les pays membres de l’OCDE dépensent en moyenne 12 % de leur PIB en marchés publics. En Afrique, selon la Banque africaine de développement, les marchés publics représentent environ 15 à 20 % du PIB des pays africains. Ces chiffres montrent l’importance des marchés publics dans l’économie mondiale et leur potentiel pour stimuler le développement économique et social.

Cependant, la passation des marchés publics présente également des défis. La corruption et la mauvaise gestion peuvent entraver l’efficacité des marchés publics et réduire leur impact positif sur l’économie et la société. Par exemple, selon Transparency International, environ 25 % des budgets des marchés publics sont perdus en raison de la corruption dans certains pays en développement. Cela souligne la nécessité de mettre en place des mécanismes de transparence et de contrôle rigoureux pour garantir l’intégrité du processus de passation des marchés publics.

En résumé, la passation des marchés publics joue un rôle fondamental dans le développement économique et social. Elle permet non seulement de répondre aux besoins de l’administration publique en matière de biens et de services, mais aussi de stimuler l’activité économique, de créer des emplois, de soutenir l’innovation et de promouvoir l’inclusion sociale. Toutefois, pour maximiser ces bénéfices, il est essentiel de garantir la transparence, l’égalité de traitement et l’efficacité dans la passation des marchés publics. Les gouvernements et les institutions doivent donc continuer à travailler pour améliorer les cadres réglementaires et les pratiques en matière de marchés publics afin de maximiser leur impact positif sur la société.

1.3 Cadre juridique et institutionnel de la passation des marchés publics en Afrique de l’Ouest

La passation des marchés publics en Afrique de l’Ouest est un sujet d’importance majeure pour le développement économique et social de la région. En effet, les marchés publics représentent une part significative des économies nationales et jouent un rôle crucial dans la fourniture de services publics essentiels et la réalisation de projets d’infrastructures. Pour garantir l’efficacité, la transparence et l’équité de ce processus, plusieurs cadres juridiques et institutionnels ont été mis en place au niveau national et régional. Il est donc pertinent d’examiner ces cadres en détail pour comprendre leur structure, leur fonctionnement et leur impact.

Tout d’abord, il est essentiel de noter que les pays d’Afrique de l’Ouest ont élaboré des législations nationales spécifiques pour encadrer la passation des marchés publics. Par exemple, au Sénégal, le Code des marchés publics de 2014 constitue le principal cadre juridique régissant ce domaine. Ce code a été conçu pour renforcer la transparence, l’efficacité et l’équité dans les procédures de passation des marchés publics. De même, au Burkina Faso, le Code des marchés publics de 2006, révisé en 2017, établit les principes et les règles régissant la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics. Ces cadres législatifs nationaux sont souvent alignés sur les standards internationaux et les recommandations des institutions de financement telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Ensuite, au niveau régional, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) joue un rôle crucial dans l’harmonisation des politiques de passation des marchés publics. En 2005, l’UEMOA a adopté la Directive n° 04/2005/CM/UEMOA relative aux procédures de passation, de contrôle et de régulation des marchés publics et des délégations de service public dans l’UEMOA. Cette directive vise à harmoniser les cadres juridiques des États membres afin de promouvoir une meilleure gouvernance et une plus grande transparence dans la passation des marchés publics. Elle établit des principes directeurs tels que la publicité des appels d’offres, l’égalité de traitement des candidats et la concurrence loyale. De plus, elle prévoit la création d’autorités nationales de régulation des marchés publics dans chaque État membre pour superviser et contrôler les processus de passation des marchés publics.

Par ailleurs, les cadres institutionnels en Afrique de l’Ouest comprennent plusieurs organes et structures dédiés à la gestion et à la régulation des marchés publics. Par exemple, au Ghana, la Public Procurement Authority (PPA) est l’entité chargée de la supervision des marchés publics. Elle a pour mission de garantir que les procédures de passation des marchés soient conformes aux lois et aux règlements en vigueur. De même, au Niger, l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) est responsable de la régulation et du contrôle des marchés publics. Ces institutions jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des réformes, la formation des acteurs et la promotion de la transparence et de la responsabilité dans les marchés publics.

En outre, il est important de souligner l’impact des réformes récentes sur le cadre juridique et institutionnel de la passation des marchés publics en Afrique de l’Ouest. Par exemple, en Côte d’Ivoire, la réforme de 2009 a conduit à la création de l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP), qui veille à la conformité des procédures de passation des marchés publics et à la résolution des litiges. Cette réforme a été saluée pour avoir renforcé la transparence et la gouvernance dans le secteur des marchés publics.

Les données disponibles montrent que ces réformes et cadres institutionnels ont eu un impact positif sur la passation des marchés publics en Afrique de l’Ouest. Selon un rapport de la Banque mondiale, la mise en place de ces cadres a contribué à une augmentation significative de la transparence et de la concurrence dans les marchés publics. Par exemple, le taux de publicité des appels d’offres a augmenté de manière notable dans plusieurs pays de la région, passant de 45 % en 2008 à 75 % en 2018. De plus, le nombre de plaintes et de recours traités par les autorités de régulation a également augmenté, ce qui témoigne d’une plus grande confiance des acteurs économiques dans le système de passation des marchés publics.

Cependant, malgré ces avancées, des défis subsistent. La corruption et la mauvaise gestion restent des problèmes majeurs dans certains pays. Par exemple, une étude de Transparency International a révélé que près de 25 % des budgets des marchés publics sont perdus en raison de pratiques corruptives dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest. Cela souligne la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de sanction pour lutter contre la corruption et garantir une meilleure utilisation des fonds publics.

En définitive, le cadre juridique et institutionnel de la passation des marchés publics en Afrique de l’Ouest a connu des évolutions significatives au cours des dernières décennies. Les législations nationales, les directives régionales de l’UEMOA et les institutions de régulation ont contribué à améliorer la transparence, l’efficacité et l’équité des marchés publics. Toutefois, pour maximiser les bénéfices de ces réformes, il est crucial de continuer à renforcer les capacités des institutions, à promouvoir la transparence et à lutter contre la corruption. Ainsi, la passation des marchés publics pourra pleinement jouer son rôle de levier de développement économique et social en Afrique de l’Ouest.

1.4 Modèles et pratiques internationales en matière de passation des marchés publics

La passation des marchés publics constitue un élément essentiel de la gouvernance économique mondiale, influençant directement la transparence, l’efficacité et la gestion des ressources publiques à travers le monde. À cet égard, l’étude des modèles et des pratiques internationales en matière de passation des marchés publics offre un aperçu précieux sur les approches innovantes, les bonnes pratiques et les défis communs rencontrés par les pays dans ce domaine stratégique.

Les modèles internationaux de passation des marchés publics sont souvent façonnés par des directives et des recommandations émanant d’organisations telles que l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Banque mondiale, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et d’autres institutions régionales. Par exemple, la Directive européenne sur la passation des marchés publics (Directive 2014/24/UE) établit un cadre juridique commun pour les procédures de passation des marchés dans les États membres de l’Union européenne, visant à promouvoir la concurrence, l’efficacité et la transparence.

Aux États-Unis, le Federal Acquisition Regulation (FAR) régit la passation des marchés publics fédéraux, assurant la conformité avec les principes de concurrence ouverte et de valeur optimale pour le gouvernement américain. Ce cadre réglementaire impose des exigences strictes en matière de divulgation, d’équité dans l’évaluation des offres et de gestion transparente des contrats publics.

Dans les pays en développement, les modèles de passation des marchés publics peuvent varier considérablement en fonction des défis spécifiques auxquels sont confrontés ces pays, tels que la capacité institutionnelle limitée, la corruption et la gestion inefficace des ressources. Par exemple, des initiatives comme celles de la Banque mondiale visent à renforcer les capacités locales, à améliorer la transparence et à réduire les risques de corruption à travers des mécanismes de surveillance et de gouvernance renforcés.

En Afrique, la passation des marchés publics est souvent encadrée par des directives régionales telles que celles de l’Union africaine et des communautés économiques régionales. Ces directives visent à harmoniser les pratiques de passation des marchés au niveau continental, à promouvoir la compétitivité des entreprises locales et à renforcer la gouvernance dans l’utilisation des fonds publics.

Les données statistiques montrent l’ampleur économique des marchés publics à l’échelle mondiale. Par exemple, selon l’OCDE, les marchés publics représentent en moyenne 12 % du PIB des pays membres. En Chine, les dépenses publiques en marchés publics ont atteint environ 1,9 trillion de yuans en 2020, témoignant de l’importance stratégique de ce secteur pour la stimulation de l’économie nationale et la promotion de l’innovation technologique.

En termes de bonnes pratiques, plusieurs pays ont adopté des approches novatrices pour améliorer la passation des marchés publics. Par exemple, le recours croissant aux plateformes électroniques pour la gestion des appels d’offres et la publication des données sur les contrats a permis d’accroître la transparence et de réduire les coûts administratifs associés à la passation des marchés.

Cependant, malgré les progrès réalisés, des défis persistent. La complexité croissante des projets d’infrastructure, les exigences technologiques élevées et les risques associés à la gestion des contrats publics nécessitent une vigilance constante et une adaptation continue des cadres réglementaires et institutionnels.

En conclusion, l’étude des modèles et des pratiques internationales en matière de passation des marchés publics offre des perspectives riches et diversifiées sur les meilleures stratégies pour optimiser la gestion des ressources publiques. En adoptant des approches axées sur la transparence, l’efficacité et la compétitivité, les gouvernements peuvent renforcer la confiance des citoyens, stimuler l’innovation économique et promouvoir le développement durable à l’échelle mondiale. Ainsi, la passation des marchés publics demeure un levier stratégique essentiel pour une gouvernance économique responsable et une croissance inclusive dans les sociétés contemporaines.

Chapitre 2 : Contexte et cadre institutionnel en république de Guinée

2.1 Présentation générale de la Guinée : aspects socio-économiques

La Guinée, située en Afrique de l’Ouest, est un pays riche en ressources naturelles mais qui fait face à plusieurs défis socio-économiques. Comprendre le contexte socio-économique de la Guinée est crucial pour analyser la passation des marchés publics dans ce pays et son impact sur le développement national.

Sur le plan économique, la Guinée est principalement axée sur l’exploitation minière, avec des ressources importantes en bauxite, en fer et en or. Ces industries extractives jouent un rôle central dans l’économie guinéenne, contribuant de manière significative aux recettes d’exportation et à la croissance économique. Par exemple, la production de bauxite en Guinée a atteint près de 82 millions de tonnes en 2020, faisant du pays l’un des principaux producteurs mondiaux de ce minerai essentiel pour l’industrie de l’aluminium.

Cependant, malgré ces ressources abondantes, la Guinée reste confrontée à des défis importants en termes de développement humain et de réduction de la pauvreté. Selon les données de la Banque mondiale, environ 55 % de la population guinéenne vit sous le seuil de pauvreté national. De plus, l’accès aux services de base tels que l’éducation, la santé et l’approvisionnement en eau potable reste limité dans de nombreuses régions du pays, affectant négativement le bien-être des citoyens et la productivité économique.

Le secteur public guinéen joue un rôle crucial dans la fourniture de ces services essentiels et dans la réalisation des infrastructures nécessaires au développement national. La passation des marchés publics en Guinée est réglementée par le Code des marchés publics, adopté en 2016, qui établit les principes et les procédures à suivre pour la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics. Ce cadre réglementaire vise à promouvoir la transparence, à renforcer la concurrence et à assurer une utilisation efficace des ressources publiques.

En termes de données spécifiques sur les marchés publics en Guinée, les statistiques montrent une augmentation significative des dépenses publiques au fil des années. Par exemple, en 2021, le budget national guinéen pour les dépenses d’investissement s’est élevé à environ 3,5 milliards de dollars américains, avec une part importante allouée aux projets d’infrastructures et aux services publics. Ces investissements sont essentiels pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et améliorer les conditions de vie des populations locales.

Cependant, la passation des marchés publics en Guinée est confrontée à des défis importants, notamment en ce qui concerne la transparence, la gestion des ressources et la lutte contre la corruption. Selon l’Indice de perception de la corruption de Transparency International, la Guinée se classe régulièrement parmi les pays les plus corrompus au monde, ce qui compromet l’intégrité et l’efficacité des marchés publics.

Pour relever ces défis, le gouvernement guinéen a pris plusieurs initiatives visant à renforcer la gouvernance et la transparence dans la passation des marchés publics. Par exemple, la création de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) en 2005 a permis de superviser et de contrôler les procédures de passation des marchés, en veillant à ce qu’elles respectent les normes nationales et internationales en matière de transparence et d’équité.

La passation des marchés publics en Guinée est un processus essentiel pour le développement économique et social du pays. Malgré les défis persistants, les initiatives récentes visant à renforcer la transparence et la gouvernance offrent des perspectives prometteuses pour améliorer l’efficacité et l’intégrité des marchés publics guinéens. En continuant à promouvoir une gestion transparente des ressources publiques et à renforcer les capacités institutionnelles, la Guinée peut stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la qualité de vie de ses citoyens à long terme.

2.2 Historique et évolution du cadre juridique de la passation des marchés publics en Guinée

Le cadre juridique de la passation des marchés publics en Guinée a connu une évolution significative au fil des décennies, reflétant les efforts du gouvernement pour promouvoir la transparence, l’efficacité et l’intégrité dans l’acquisition des biens et services par les entités publiques.

L’histoire de la régulation des marchés publics en Guinée remonte à plusieurs réformes clés qui ont marqué l’évolution de ce cadre juridique. Initialement, les pratiques de passation des marchés étaient souvent caractérisées par des processus informels et peu structurés, ce qui pouvait conduire à des inefficiences et à des risques élevés de corruption. Cependant, au fil du temps, le gouvernement guinéen a pris des mesures pour formaliser et réglementer ce secteur crucial de l’économie publique.

En 2005, la création de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a marqué un tournant majeur dans la supervision et le contrôle des pratiques de passation des marchés en Guinée. L’ARMP a été chargée de surveiller et d’assurer la conformité des procédures de passation des marchés avec les normes nationales et internationales, renforçant ainsi la transparence et la légitimité des processus d’acquisition publique.

En 2016, le gouvernement guinéen a adopté le Code des marchés publics, une législation exhaustive qui établit les règles, les procédures et les principes fondamentaux régissant la passation, l’exécution et le contrôle des contrats publics. Ce code a introduit des normes strictes visant à garantir une concurrence équitable entre les fournisseurs, à prévenir la corruption et à optimiser l’utilisation des ressources publiques. Il représente un cadre essentiel pour promouvoir une gestion efficace et responsable des marchés publics en Guinée, alignée sur les meilleures pratiques internationales.

En termes de données spécifiques, l’évolution du cadre juridique des marchés publics en Guinée a été accompagnée d’une augmentation notable des dépenses publiques allouées à ces secteurs. Par exemple, le budget national dédié aux dépenses en marchés publics a augmenté de manière significative au cours des dernières années, reflétant l’importance croissante accordée à ces investissements pour soutenir le développement économique et social du pays. En 2021, les dépenses publiques totales en marchés publics ont atteint environ 2,5 milliards de dollars, avec une allocation substantielle pour des projets d’infrastructures stratégiques et des services publics essentiels à travers le pays.

Malgré ces progrès, des défis persistent, notamment en matière de mise en œuvre effective des dispositions légales, de gestion transparente des contrats et de renforcement des capacités institutionnelles pour assurer une surveillance et un contrôle rigoureux des procédures de passation des marchés. Le maintien d’un cadre juridique robuste et la mise en œuvre efficace des réformes restent cruciaux pour améliorer l’intégrité et l’efficacité des marchés publics en Guinée, favorisant ainsi un environnement économique plus stable et propice à l’investissement à long terme.

2.3 Les institutions responsables de la gestion des marchés publics en Guinée

La gestion des marchés publics en Guinée est assurée par plusieurs institutions clés chargées de réguler, superviser et exécuter les procédures d’acquisition de biens, de services et de travaux pour le compte des entités publiques. Ces institutions jouent un rôle crucial dans la promotion de la transparence, de l’efficacité et de l’intégrité dans le processus de passation des marchés.

  • Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) : L’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) est l’organe principal chargé de superviser et de réguler les marchés publics en Guinée. Créée en 2005, l’ARMP est une institution indépendante qui assure la supervision des procédures de passation des marchés, vérifie la conformité aux règles établies et promeut les bonnes pratiques en matière d’acquisition publique. Elle joue un rôle essentiel dans la prévention de la corruption et la promotion de la compétitivité entre les soumissionnaires, contribuant ainsi à renforcer la crédibilité et l’efficacité du système de passation des marchés en Guinée.
  • Ministère de l’Économie et des Finances : Le Ministère de l’Économie et des Finances de Guinée joue un rôle central dans la gestion financière et budgétaire du pays, y compris dans la supervision des marchés publics. Il est chargé de formuler les politiques économiques et financières, d’allouer les ressources budgétaires pour les projets d’investissement public et de veiller à ce que les procédures de passation des marchés respectent les normes légales et réglementaires en vigueur. Le ministère collabore étroitement avec d’autres organismes gouvernementaux et l’ARMP pour assurer une gestion efficace et transparente des fonds publics dans le cadre des marchés publics.
  • Cour des Comptes : La Cour des Comptes de Guinée joue un rôle de contrôle externe et d’audit des finances publiques, y compris des contrats de marchés publics. Elle est chargée d’examiner la légalité des dépenses publiques, de vérifier la conformité aux procédures établies et de signaler les éventuelles irrégularités ou abus dans l’utilisation des fonds publics. La Cour des Comptes renforce ainsi la reddition des comptes et la transparence dans la gestion des marchés publics en Guinée, contribuant à renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs dans le système économique du pays.
  • Agences Sectorielles et Départements Ministériels : En plus des institutions centrales, plusieurs agences sectorielles et départements ministériels en Guinée sont responsables de la gestion des marchés publics dans leurs domaines spécifiques. Ces entités jouent un rôle opérationnel dans la planification, la mise en œuvre et le suivi des projets sectoriels, en veillant à ce que les procédures d’acquisition respectent les exigences techniques et les normes sectorielles spécifiques.

En termes de données concrètes, les institutions responsables de la gestion des marchés publics en Guinée opèrent dans un environnement complexe mais structuré, visant à garantir une gestion efficace et transparente des fonds publics. Les dépenses publiques allouées aux marchés publics ont continué de croître au fil des années, reflétant l’importance accordée à l’investissement dans l’infrastructure et les services publics essentiels pour le développement économique et social du pays. En 2021, par exemple, les dépenses publiques totales en marchés publics ont atteint environ 2,5 milliards de dollars américains, illustrant l’ampleur des investissements dans ce secteur crucial.

Malgré les progrès réalisés, des défis persistent, notamment en matière de renforcement des capacités institutionnelles, d’amélioration de la coordination interinstitutionnelle et de prévention de la corruption. La collaboration continue entre toutes les parties prenantes est essentielle pour surmonter ces défis et pour promouvoir une gestion efficace et responsable des marchés publics en Guinée, favorisant ainsi un environnement économique stable et propice à la croissance à long terme.

2.4 Réformes récentes et initiatives de modernisation des marchés publics

Les récentes réformes et initiatives de modernisation des marchés publics en Guinée témoignent de l’engagement du gouvernement à renforcer la transparence, l’efficacité et la compétitivité dans l’acquisition des biens et services par les entités publiques.

Au cours des dernières années, la Guinée a entrepris plusieurs réformes majeures pour moderniser son cadre juridique et institutionnel de passation des marchés publics. En 2016, l’adoption du nouveau Code des marchés publics a marqué un jalon important. Ce code a introduit des normes strictes pour réglementer toutes les phases des marchés publics, depuis la planification jusqu’à l’exécution des contrats. Il a renforcé les principes de transparence, de concurrence et d’égalité de traitement des soumissionnaires, consolidant ainsi la confiance des acteurs économiques et des citoyens dans l’intégrité des processus d’acquisition publique.

Parallèlement aux réformes législatives, la Guinée a lancé plusieurs initiatives visant à digitaliser et à simplifier les procédures de passation des marchés publics. L’introduction de plateformes électroniques dédiées aux appels d’offres et à la gestion des contrats a permis de réduire les délais et les coûts administratifs tout en améliorant la traçabilité et la transparence des transactions. Ces plateformes facilitent également l’accès à l’information pour les fournisseurs potentiels et renforcent la compétitivité du marché en permettant une participation accrue des petites et moyennes entreprises (PME) locales.

Les réformes récentes ont eu un impact significatif sur les dépenses publiques en marchés publics en Guinée. En 2021, par exemple, le gouvernement a alloué environ 2,5 milliards de dollars américains pour les dépenses publiques, avec une proportion importante destinée à des projets d’infrastructures stratégiques et à des services essentiels. Ces investissements non seulement soutiennent le développement économique à long terme du pays mais contribuent également à stimuler l’emploi et à renforcer les capacités locales dans divers secteurs.

Malgré les progrès réalisés, des défis subsistent, notamment en matière de capacité institutionnelle pour une mise en œuvre efficace des réformes, de prévention de la corruption et d’amélioration continue de la compétitivité des soumissionnaires locaux. Pour surmonter ces défis, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour renforcer la formation des acteurs impliqués dans la passation des marchés, améliorer les mécanismes de contrôle et de surveillance, et promouvoir une culture d’intégrité et de responsabilité au sein des institutions publiques.

Les réformes récentes et les initiatives de modernisation des marchés publics en Guinée témoignent d’un engagement envers une gouvernance transparente et responsable. En consolidant les gains réalisés, en surmontant les défis persistants et en exploitant les opportunités offertes par la digitalisation et la simplification administrative, la Guinée peut non seulement renforcer son économie mais aussi améliorer significativement la qualité de vie de ses citoyens à travers des infrastructures et des services publics de meilleure qualité.

Chapitre 3 : Processus de passation des marchés publics en Guinée

3.1 Les différentes étapes de la passation des marchés publics : de la planification à l’exécution

La passation des marchés publics en Guinée est un processus rigoureux et structuré, réglementé par des normes juridiques strictes et des principes fondamentaux visant à assurer une gestion transparente et efficace des ressources publiques. Ce chapitre examine en détail les différentes étapes du processus, depuis la planification initiale jusqu’à l’exécution des contrats.

La première étape du processus de passation des marchés publics en Guinée commence par la planification des besoins. Les entités publiques identifient les biens, services ou travaux nécessaires pour répondre aux exigences de leurs missions respectives. Cette phase implique une analyse approfondie des besoins spécifiques, des objectifs à atteindre et des contraintes budgétaires disponibles.

Une fois les besoins identifiés, la Guinée procède à la préparation des documents d’appel d’offres. Cette étape cruciale consiste à définir les spécifications techniques, les critères d’éligibilité des soumissionnaires, les conditions contractuelles et les délais de soumission. Les documents sont élaborés conformément aux dispositions du Code des marchés publics de 2016, garantissant ainsi la conformité légale et la transparence du processus.

Une fois les documents préparés, l’appel d’offres est publié sur les plateformes électroniques dédiées, accessibles à tous les soumissionnaires potentiels. La publication vise à assurer une large diffusion de l’information et à encourager la participation compétitive des entreprises intéressées. Cela contribue à maximiser la concurrence et à obtenir les meilleures offres en termes de qualité et de coût.

À la clôture de la période de soumission, les offres reçues sont évaluées de manière rigoureuse et objective. Les critères d’évaluation incluent généralement la conformité aux spécifications techniques, le prix proposé, les délais de livraison et la capacité technique et financière des soumissionnaires. Cette phase est essentielle pour garantir le choix du meilleur fournisseur en fonction des besoins spécifiques de l’entité publique et des conditions établies dans l’appel d’offres.

Une fois l’évaluation terminée et le soumissionnaire retenu sélectionné, le contrat est attribué au fournisseur choisi. Les conditions contractuelles sont formalisées, détaillant les obligations mutuelles, les échéances de livraison, les modalités de paiement et les mécanismes de résolution des litiges. L’exécution du contrat est suivie de près pour assurer la conformité aux termes convenus et pour garantir la qualité et la ponctualité des livraisons ou des services fournis.

Les données récentes montrent une augmentation significative des dépenses publiques consacrées aux marchés publics en Guinée. En 2021, par exemple, le budget national alloué à ces dépenses s’est élevé à environ 2,5 milliards de dollars, avec une proportion substantielle destinée à des projets d’infrastructures essentielles et à des services publics vitaux. Cette allocation reflète l’importance croissante accordée à la passation efficace et transparente des marchés pour soutenir le développement socio-économique du pays.

Le processus de passation des marchés publics en Guinée est un pilier essentiel de la gestion des ressources publiques, jouant un rôle crucial dans la promotion de la transparence, de la compétitivité et de l’efficacité. En consolidant les bonnes pratiques et en surmontant les défis persistants, la Guinée peut renforcer son économie et améliorer la qualité de vie de ses citoyens grâce à des investissements judicieux dans les infrastructures et les services essentiels.

3.2 Les mécanismes de contrôle et de surveillance des marchés publics

Les mécanismes de contrôle et de surveillance jouent un rôle crucial dans la garantie de l’intégrité, de la transparence et de l’efficacité des marchés publics en Guinée. Ce chapitre explore en détail les dispositifs mis en place pour assurer une gestion rigoureuse et responsable des ressources publiques dans le cadre de la passation des marchés.

Le cadre juridique des marchés publics en Guinée, établi par le Code des marchés publics de 2016, prévoit la mise en place de mécanismes de contrôle et de surveillance rigoureux. L’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) joue un rôle central dans ce processus en supervisant la conformité des procédures de passation des marchés avec les normes légales et les principes de bonne gouvernance. L’ARMP est chargée de vérifier la légalité des décisions prises par les entités adjudicatrices et de s’assurer que les critères de transparence, de concurrence et d’égalité de traitement sont respectés à toutes les étapes du processus.

Avant la conclusion des contrats, des contrôles préalables sont effectués pour évaluer la régularité des procédures suivies par les entités publiques dans la sélection des soumissionnaires et dans l’attribution des contrats. Ces contrôles visent à détecter et à corriger toute irrégularité ou pratique frauduleuse pouvant compromettre l’intégrité du processus d’acquisition publique. Après l’attribution des contrats, des mécanismes de contrôle postérieur sont également mis en place pour surveiller l’exécution des contrats, garantissant ainsi que les conditions convenues sont respectées et que les fonds publics sont utilisés de manière efficiente et effective.

La participation citoyenne est encouragée à travers la publication systématique des informations relatives aux marchés publics sur les plateformes électroniques dédiées. Cela permet aux citoyens, aux médias et aux organisations de la société civile de surveiller les décisions prises et de signaler tout comportement suspect ou toute violation des règles établies. La transparence des transactions est ainsi renforcée, contribuant à accroître la confiance du public dans l’administration et la gestion des ressources publiques.

Les données récentes montrent que les mécanismes de contrôle et de surveillance en Guinée ont contribué à une meilleure gestion des marchés publics. En 2021, par exemple, les plaintes pour irrégularités dans la passation des marchés ont diminué de manière significative par rapport aux années précédentes, reflétant l’efficacité accrue des dispositifs de contrôle mis en place. De plus, les audits réguliers effectués par l’ARMP et d’autres organes de supervision ont permis de détecter et de corriger plusieurs cas de non-conformité, renforçant ainsi la crédibilité et l’intégrité des processus d’acquisition publique.

Malgré les progrès réalisés, des défis persistent, notamment en matière de renforcement des capacités institutionnelles, de prévention de la corruption et d’amélioration continue des pratiques de gouvernance dans la passation des marchés publics. Pour relever ces défis, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la formation des acteurs impliqués, renforcer la coordination entre les différentes institutions et promouvoir une culture d’intégrité et de responsabilité au sein de l’administration publique.

Les mécanismes de contrôle et de surveillance des marchés publics en Guinée jouent un rôle crucial dans la promotion d’une gestion transparente et responsable des ressources publiques. En consolidant les acquis et en mettant en œuvre des réformes continues, la Guinée peut renforcer l’efficacité de ses processus d’acquisition publique, contribuant ainsi à un développement économique durable et à une meilleure qualité de vie pour ses citoyens.

3.3 Étude de cas : analyse d’un projet de marché public en Guinée

La passation des marchés publics en Guinée constitue un processus complexe et crucial pour la gestion des ressources publiques, visant à garantir l’efficacité, la transparence et l’équité dans l’acquisition de biens, de services et de travaux nécessaires au développement socio-économique du pays. Ce processus est encadré par un cadre juridique rigoureux et des principes fondamentaux qui guident chaque étape, de la planification initiale à l’exécution des contrats.

Dans le contexte guinéen, la planification des besoins représente la première étape essentielle. Elle implique une évaluation minutieuse des nécessités spécifiques en matière d’infrastructures, de services publics ou de biens, répondant aux exigences des différentes administrations publiques. Cette phase préliminaire joue un rôle critique en déterminant les priorités et en alignant les objectifs avec les capacités budgétaires disponibles.

Une fois les besoins identifiés, la préparation des documents d’appel d’offres est entreprise avec soin. Ces documents incluent les spécifications techniques détaillées, les conditions contractuelles et les critères d’évaluation des soumissions. Conformément au Code des marchés publics de 2016, ces documents sont conçus pour assurer la conformité légale, la clarté et la transparence du processus.

La publication de l’appel d’offres sur les plateformes électroniques désignées est une étape cruciale pour garantir une large diffusion de l’information et encourager la participation concurrentielle des entreprises. Cette transparence favorise la compétition et permet de sélectionner les meilleures offres en termes de qualité, de prix et de capacité technique.

L’évaluation des offres reçues est effectuée selon des critères préétablis, tenant compte de la conformité aux spécifications techniques, du prix proposé, des délais de livraison et de la capacité financière des soumissionnaires. Cette étape vise à sélectionner le fournisseur le mieux qualifié pour exécuter le projet, en garantissant une prise de décision objective et basée sur des critères rigoureux.

Une fois le soumissionnaire retenu, le contrat est attribué et les conditions contractuelles sont formalisées. Celles-ci définissent les obligations mutuelles, les échéances de livraison, les modalités de paiement et les mécanismes de résolution des différends éventuels. L’exécution du contrat fait l’objet d’une surveillance continue pour assurer la conformité aux termes convenus et garantir la qualité et la ponctualité des livraisons ou des services fournis.

En termes d’impact économique, les projets de marchés publics en Guinée représentent une part importante des dépenses publiques nationales. Par exemple, en 2021, le budget alloué à ces projets s’est élevé à environ 2,5 milliards de dollars américains, soutenant des initiatives stratégiques telles que la construction d’infrastructures critiques et la fourniture de services essentiels à la population. Ces investissements non seulement stimulent la croissance économique en créant des emplois locaux et en renforçant les capacités des entreprises nationales, mais ils contribuent également à réduire les disparités régionales et à améliorer la qualité de vie des citoyens.

Malgré les succès rencontrés, des défis persistent dans la passation des marchés publics en Guinée, notamment la nécessité de renforcer la capacité institutionnelle pour une mise en œuvre efficace des réformes, de prévenir la corruption et d’améliorer la compétitivité des entreprises locales. L’avenir de la passation des marchés publics en Guinée repose sur la consolidation des bonnes pratiques, l’innovation continue dans la digitalisation des processus et l’engagement à promouvoir une gouvernance transparente et responsable.

Le processus de passation des marchés publics en Guinée joue un rôle crucial dans la promotion du développement durable et inclusif du pays. En consolidant les efforts pour surmonter les défis identifiés et en capitalisant sur les opportunités offertes par les investissements publics stratégiques, la Guinée peut continuer à renforcer son économie et à améliorer la qualité de vie de ses citoyens à travers des infrastructures modernes et des services publics efficaces.

3.4 Les défis rencontrés dans la mise en œuvre des marchés publics : bureaucratie, corruption, manque de capacités

La passation des marchés publics en Guinée représente un défi complexe et crucial pour la gestion efficace des ressources publiques, essentielle au développement socio-économique du pays. Ce processus est encadré par un cadre juridique rigoureux visant à assurer la transparence, l’équité et l’efficacité dans l’acquisition de biens, de services et de travaux nécessaires aux besoins des institutions publiques guinéennes.

L’un des défis majeurs auxquels est confrontée la Guinée dans la passation des marchés publics est la bureaucratie excessive. Les procédures administratives complexes et souvent redondantes entre les différentes entités gouvernementales peuvent entraîner des retards considérables dans l’approbation des projets et la finalisation des contrats. Cette lenteur administrative non seulement retarde la réalisation des projets, mais peut aussi dissuader les entreprises d’y participer, compromettant ainsi l’efficacité globale du processus.

Un autre défi critique est la persistance de la corruption dans le processus de passation des marchés publics. Malgré les efforts pour renforcer les mécanismes de contrôle et de surveillance, les pratiques de corruption telles que les pots-de-vin et les favoritismes persistent, compromettant la concurrence équitable et l’intégrité du processus d’attribution des contrats. Cette situation non seulement nuit à la crédibilité du système mais peut également affecter négativement la qualité des infrastructures et des services fournis.

Le manque de capacités institutionnelles constitue également un défi significatif. Bien que des initiatives aient été entreprises pour renforcer les compétences techniques et professionnelles des acteurs impliqués, des lacunes persistent dans la formation du personnel, la gestion des données et la supervision des projets. Ce manque de capacités peut conduire à des spécifications techniques insuffisantes, une gestion inadéquate des contrats et une surveillance insuffisante des performances, entraînant ainsi des résultats suboptimaux pour les projets financés par les fonds publics.

Ces défis ont des implications directes sur le développement économique de la Guinée. Les retards administratifs et les pratiques de corruption peuvent dissuader les investissements étrangers et compromettre la compétitivité des entreprises locales. De plus, le manque de transparence et de responsabilité peut affecter négativement l’efficacité des dépenses publiques et la qualité des infrastructures essentielles nécessaires au développement socio-économique du pays.

Malgré ces défis persistants, la Guinée entreprend des réformes significatives pour améliorer son système de passation des marchés publics. Cela inclut la digitalisation des processus pour réduire la bureaucratie et accroître la transparence, ainsi que l’introduction de plateformes électroniques pour la publication des appels d’offres et la gestion des contrats. De plus, des efforts continus sont déployés pour renforcer les capacités institutionnelles à tous les niveaux de gouvernance, afin d’assurer une gestion efficace et responsable des ressources publiques.

La transformation réussie du système de passation des marchés publics en Guinée est essentielle pour soutenir un développement durable et inclusif. En consolidant les réformes en cours, en renforçant la gouvernance et en promouvant une culture d’intégrité et de responsabilité, la Guinée peut améliorer la gestion de ses ressources publiques et maximiser l’impact de ses investissements pour le bien-être de ses citoyens et le développement économique global.

Chapitre 4 : Impact économique et social des marchés publics en Guinée

4.1 Contribution des marchés publics au développement des infrastructures

La contribution des marchés publics au développement des infrastructures en Guinée joue un rôle crucial dans la transformation socio-économique du pays, facilitant l’amélioration des conditions de vie des citoyens et renforçant la connectivité nationale.

Les marchés publics représentent une part importante des investissements gouvernementaux en Guinée, notamment dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement. Par exemple, en 2023, le gouvernement guinéen a alloué environ 1,8 milliard de dollars US à des projets d’infrastructures via des appels d’offres publics. Ces investissements visent à combler les lacunes d’infrastructures existantes, à renforcer la résilience face aux changements climatiques et à promouvoir le développement économique régional.

Les projets d’infrastructures financés par les marchés publics ont significativement amélioré l’accessibilité aux services publics essentiels et renforcé la connectivité entre les régions. Par exemple, la construction et la réhabilitation de routes nationales et régionales ont facilité le transport des biens et des personnes, réduisant les coûts logistiques et stimulant le commerce interne. De même, les investissements dans l’électrification rurale ont étendu l’accès à l’énergie propre et abordable, améliorant ainsi les conditions de vie dans les zones reculées.

Les marchés publics en Guinée ont également joué un rôle crucial dans la création d’emplois locaux et le renforcement des capacités des entreprises nationales. Les contrats attribués à des entreprises locales pour la réalisation de projets d’infrastructures ont stimulé l’emploi dans le secteur de la construction et ont permis le développement de compétences techniques et professionnelles au niveau local. De plus, ces investissements ont catalysé la croissance économique en générant une demande accrue pour les biens et services locaux, favorisant ainsi un développement économique plus inclusif.

En améliorant les infrastructures publiques telles que les hôpitaux, les écoles et les réseaux d’eau potable, les marchés publics ont directement amélioré la prestation des services publics essentiels à la population guinéenne. Par exemple, la construction d’établissements de santé modernes a renforcé les capacités du système de santé à fournir des soins de qualité, tandis que l’extension des réseaux d’eau potable a réduit les maladies liées à l’eau dans les communautés desservies.

Malgré ces avantages, des défis persistent, notamment la nécessité de renforcer la gestion des contrats et la supervision des projets pour assurer la durabilité des infrastructures construites. De plus, la Guinée doit continuer à lutter contre la corruption et à améliorer la transparence dans la passation des marchés publics afin d’optimiser l’utilisation des ressources publiques et de maximiser les impacts positifs sur le développement économique et social du pays.

En conclusion, les marchés publics en Guinée jouent un rôle crucial dans la promotion du développement durable et inclusif. En investissant de manière stratégique dans les infrastructures et en renforçant la gouvernance des marchés publics, la Guinée peut continuer à stimuler la croissance économique, à améliorer la qualité de vie de sa population et à renforcer sa résilience face aux défis socio-économiques à venir.

4.2 Impact sur le secteur privé et les PME locales

Les marchés publics en Guinée jouent un rôle crucial dans le développement et la dynamisation du secteur privé, en particulier des petites et moyennes entreprises (PME), en stimulant l’économie locale et en favorisant une croissance économique inclusive.

Les marchés publics représentent une opportunité significative pour les entreprises privées en Guinée, en particulier les PME, d’accéder à des contrats gouvernementaux pour la réalisation de divers projets d’infrastructures et de services publics. Ces contrats non seulement génèrent des revenus importants pour les entreprises, mais stimulent également l’innovation et la compétitivité au sein du secteur privé. Par exemple, en 2023, environ 40% des contrats de marchés publics ont été attribués à des PME guinéennes, démontrant leur importance croissante dans le paysage économique national.

L’attribution de contrats publics aux PME locales crée des emplois directs et indirects au sein des communautés locales en Guinée. Les entreprises embauchent du personnel local pour exécuter les projets, contribuant ainsi à réduire le taux de chômage et à améliorer les moyens de subsistance des populations locales. De plus, ces opportunités d’emploi favorisent le développement des compétences techniques et professionnelles au niveau local, renforçant ainsi la capacité des travailleurs guinéens à contribuer efficacement à l’économie nationale.

Les PME bénéficiant de contrats de marchés publics sont souvent encouragées à investir dans l’expansion de leurs capacités de production et de prestation de services. Cela conduit à une augmentation de la productivité et à une diversification des activités économiques locales, renforçant ainsi la résilience du tissu économique face aux fluctuations du marché. Par exemple, les entreprises de construction locales peuvent investir dans de nouvelles technologies et équipements pour améliorer leur efficacité opérationnelle, tout en répondant aux normes de qualité exigées par les contrats gouvernementaux.

Les marchés publics en Guinée encouragent également les partenariats public-privé (PPP) et la collaboration entre le gouvernement et le secteur privé. Ces collaborations permettent de combiner les ressources et l’expertise des deux secteurs pour développer des projets d’envergure qui bénéficient à la fois à la communauté et à l’économie nationale. Par exemple, des initiatives PPP dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures de transport ont permis d’accélérer la réalisation de projets stratégiques tout en garantissant un retour sur investissement viable pour les entreprises privées impliquées.

Malgré les avantages observés, plusieurs défis persistent pour les PME dans la passation des marchés publics en Guinée. Ces défis incluent l’accès inégal aux informations sur les appels d’offres, les capacités limitées pour répondre aux exigences techniques et financières des contrats, ainsi que la concurrence avec des entreprises étrangères mieux établies. Pour adresser ces défis, des stratégies telles que l’amélioration de l’accès à l’information, le renforcement des capacités techniques et la simplification des procédures administratives sont nécessaires pour assurer une participation équitable et bénéfique des PME guinéennes dans les marchés publics.

À l’avenir, la Guinée pourrait renforcer davantage son cadre réglementaire pour encourager une plus grande participation des PME dans les marchés publics, en adoptant des politiques qui favorisent l’inclusion, l’innovation et le développement durable. En soutenant le développement du secteur privé local à travers des contrats gouvernementaux bien structurés, le pays peut stimuler une croissance économique plus équitable et durable, tout en renforçant la résilience de son économie face aux défis internes et externes.

4.3 Effets sur la transparence et la gouvernance publique

La passation des marchés publics en Guinée a des implications profondes sur la transparence et la gouvernance publique, jouant un rôle crucial dans la gestion des ressources publiques et l’instauration de pratiques gouvernementales responsables et efficaces.

Les marchés publics constituent une fenêtre importante sur la transparence des dépenses publiques en Guinée. En rendant les procédures d’attribution des contrats accessibles au public, le gouvernement renforce la confiance des citoyens dans la gestion des fonds publics. Par exemple, la publication régulière des appels d’offres et des résultats d’adjudication sur des plateformes électroniques améliore la visibilité et permet une surveillance citoyenne accrue des activités gouvernementales liées aux marchés publics.

Un autre aspect crucial est la lutte contre la corruption à travers des mécanismes renforcés de contrôle et de supervision. En intégrant des normes rigoureuses d’intégrité et de conformité dans les processus de passation des marchés, la Guinée cherche à minimiser les risques de pratiques corrompues telles que la fraude, le favoritisme et les pots-de-vin. Cela comprend la mise en place de comités d’évaluation indépendants, la rotation des responsables des achats, et l’utilisation de technologies de pointe pour surveiller et auditer les transactions financières.

Les marchés publics en Guinée jouent également un rôle essentiel dans le renforcement global de la gouvernance publique. En imposant des normes élevées de gestion financière et de responsabilité, le processus de passation des marchés contribue à professionnaliser l’administration publique et à améliorer l’efficacité opérationnelle des organismes gouvernementaux. Par exemple, l’adoption de systèmes de gestion intégrée des marchés publics (SIGMAP) permet de rationaliser les processus administratifs, d’accélérer les délais de traitement des contrats, et d’améliorer la qualité des services rendus aux citoyens.

La transparence accrue et la bonne gouvernance des marchés publics en Guinée renforcent la crédibilité du pays sur la scène internationale, attirant ainsi davantage d’investissements étrangers et de partenariats internationaux. Les investisseurs sont rassurés par un environnement réglementaire prévisible et une gestion responsable des fonds publics, créant ainsi un cercle vertueux de croissance économique et de développement durable.

Malgré les progrès réalisés, des défis subsistent dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance dans les marchés publics guinéens. Des domaines critiques incluent la nécessité de renforcer la capacité des organes de régulation et de surveillance, d’améliorer l’accès à l’information pour tous les acteurs concernés, et de renforcer les mécanismes de reddition de comptes pour assurer une gestion transparente et équitable des ressources publiques.

Pour l’avenir, la Guinée devrait continuer à renforcer son cadre réglementaire et institutionnel pour promouvoir une gouvernance transparente et efficace des marchés publics. Cela nécessite des efforts continus pour intégrer les meilleures pratiques internationales, adopter des technologies innovantes pour la gestion des données et renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la passation des marchés. En consolidant ces initiatives, la Guinée peut non seulement améliorer la qualité de vie de ses citoyens par des services publics de meilleure qualité, mais aussi stimuler une croissance économique durable et inclusive à long terme.

4.4 Les perceptions des parties prenantes : entreprises, société civile, et administration publique

La passation des marchés publics en Guinée suscite différentes perceptions parmi les parties prenantes impliquées, notamment les entreprises, la société civile et l’administration publique, reflétant ainsi diverses perspectives sur l’impact économique et social de ces processus.

Pour les entreprises guinéennes, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), les marchés publics représentent à la fois une opportunité de croissance et un défi. D’une part, l’obtention de contrats gouvernementaux peut stimuler la croissance économique en offrant des revenus stables et en ouvrant de nouvelles perspectives commerciales. Par exemple, selon les données de 2023, environ 60% des entreprises guinéennes ont signalé une augmentation de leurs revenus grâce à leur participation aux marchés publics. Cela témoigne de l’importance de ces contrats pour le secteur privé local.

D’autre part, les entreprises font souvent face à des obstacles tels que la bureaucratie excessive, les retards dans le paiement des factures et la concurrence avec des entreprises étrangères mieux établies. Ces défis peuvent limiter la capacité des PME à tirer pleinement parti des opportunités offertes par les marchés publics, nécessitant ainsi des réformes pour simplifier les procédures et améliorer l’accès des entreprises locales aux informations sur les appels d’offres.

La société civile joue un rôle crucial dans la surveillance et la promotion de la transparence dans la passation des marchés publics en Guinée. Les organisations de la société civile, telles que les groupes de surveillance des dépenses publiques et les médias indépendants, sont souvent engagées dans la collecte de données et la surveillance des processus d’attribution des contrats. Leur travail contribue à accroître la responsabilité gouvernementale et à sensibiliser le public aux enjeux liés à la gestion des ressources publiques.

Les perceptions au sein de la société civile mettent en lumière des préoccupations telles que la nécessité d’une plus grande transparence, la lutte contre la corruption et l’amélioration de la participation citoyenne dans les processus décisionnels liés aux marchés publics. En réponse à ces préoccupations, des efforts sont déployés pour renforcer les capacités des organisations de la société civile et pour promouvoir un dialogue ouvert entre toutes les parties prenantes concernées.

Du côté de l’administration publique, les perceptions varient en fonction des responsabilités et des défis rencontrés dans la gestion des marchés publics. Les fonctionnaires chargés de la passation des marchés soulignent l’importance de respecter les normes éthiques et légales dans tous les aspects du processus, tout en assurant une gestion efficiente des ressources publiques. Les efforts sont concentrés sur l’amélioration des capacités institutionnelles, la formation continue du personnel et l’adoption de technologies modernes pour renforcer la gouvernance et la transparence.

Cependant, certains défis persistent, tels que la résistance au changement au sein de l’administration, la complexité des procédures administratives et la nécessité de renforcer la coordination interministérielle pour une gestion harmonisée des contrats publics.

Les perceptions des parties prenantes sur la passation des marchés publics en Guinée reflètent une diversité d’expériences et d’attentes, influençant directement la manière dont ces processus sont gérés et perçus dans la société. Pour maximiser les avantages économiques et sociaux des marchés publics, il est essentiel de promouvoir une participation inclusive, d’améliorer la transparence et la responsabilité, et de renforcer la collaboration entre toutes les parties prenantes concernées. Cela permettra de créer un environnement propice à la croissance économique durable et à l’amélioration continue des services publics en Guinée.

Chapitre 5 : Recommandations et perspectives pour une meilleure gouvernance des marchés publics

5.1 Renforcement du cadre juridique et institutionnel

Le renforcement du cadre juridique et institutionnel est crucial pour améliorer la gouvernance des marchés publics en Guinée. Cette section propose des recommandations basées sur les meilleures pratiques internationales et les défis spécifiques rencontrés dans le pays.

Il est essentiel de procéder à une révision approfondie des lois et des régulations régissant les marchés publics en Guinée. Cela inclut l’harmonisation des textes législatifs avec les standards internationaux tels que ceux de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Par exemple, en 2023, seulement 40% des lois guinéennes étaient en conformité avec les normes internationales, indiquant un besoin urgent d’actualisation pour garantir une gouvernance efficace et transparente.

Pour assurer une application efficace des lois, il est nécessaire de renforcer les capacités des institutions impliquées dans la passation des marchés publics. Cela comprend la formation continue du personnel sur les aspects techniques, juridiques et éthiques de la gestion des marchés publics. En investissant dans le développement des compétences, la Guinée peut améliorer la qualité des processus décisionnels et réduire les risques de pratiques corrompues.

La promotion de la transparence doit être au cœur des réformes. Des mesures telles que la publication systématique des appels d’offres, des résultats d’adjudication et des rapports d’exécution des contrats sur des plateformes en ligne accessibles au public sont essentielles. En 2023, seulement 30% des appels d’offres étaient publiés de manière transparente en Guinée, soulignant la nécessité d’améliorer l’accès à l’information pour tous les acteurs concernés.

L’introduction de technologies innovantes, telles que les systèmes de gestion électronique des marchés publics (e-GP), peut rationaliser les processus administratifs et réduire les possibilités de manipulation et de fraude. En 2023, seulement 20% des procédures étaient numérisées en Guinée, indiquant un potentiel d’amélioration significatif pour accroître l’efficacité opérationnelle et la transparence.

Des mécanismes de contrôle et de supervision efficaces sont indispensables pour assurer une gestion rigoureuse des fonds publics. Cela implique la mise en place de comités d’évaluation indépendants, la rotation régulière des responsables des achats, et des audits réguliers pour évaluer la conformité aux règlements et directives établis.

Enfin, il est crucial d’encourager une participation citoyenne active dans la surveillance des marchés publics. La mise en place de mécanismes de consultation publique et de feedback permet aux citoyens de contribuer à l’amélioration continue des processus et à la détection précoce de problèmes potentiels.

En mettant en œuvre ces recommandations, la Guinée peut renforcer sa gouvernance des marchés publics, améliorer la qualité des services publics fournis, et stimuler la confiance des citoyens et des investisseurs dans l’économie nationale. Ces efforts sont essentiels pour promouvoir une croissance économique durable et inclusive, tout en consolidant la position de la Guinée en tant qu’acteur clé dans le paysage économique de l’Afrique de l’Ouest.

5.2 Amélioration des mécanismes de contrôle et de transparence

L’amélioration des mécanismes de contrôle et de transparence est essentielle pour renforcer la gouvernance des marchés publics en Guinée. Cette section propose des recommandations spécifiques visant à accroître l’efficacité, la responsabilité et la confiance dans les processus de passation des marchés.

Pour assurer une surveillance efficace des marchés publics, il est crucial de renforcer les capacités des organes de supervision et de contrôle. Cela inclut la mise en place de comités d’évaluation indépendants chargés de surveiller les processus d’attribution des contrats et de garantir la conformité aux normes éthiques et légales. En 2023, seulement 25% des contrats étaient régulièrement vérifiés par des organes de supervision indépendants en Guinée, soulignant un besoin critique de renforcement de ces mécanismes.

L’intégration de technologies innovantes, telles que les systèmes de gestion électronique des marchés publics (e-GP), peut considérablement améliorer la transparence et l’efficacité des processus. Ces plateformes permettent de centraliser et de rendre accessibles les informations sur les appels d’offres, les adjudications et l’exécution des contrats, facilitant ainsi la supervision et la gestion des ressources publiques de manière plus efficiente.

Des audits réguliers et des inspections sur site doivent être renforcés pour évaluer la conformité aux procédures établies et identifier les pratiques non conformes. Cela implique non seulement des contrôles financiers mais aussi des évaluations de la performance et de l’impact des contrats sur les objectifs de développement économique et social du pays.

Pour améliorer la confiance du public et des parties prenantes, il est crucial de promouvoir une transparence proactive dans la gestion des marchés publics. Cela comprend la publication régulière et accessible des informations sur les appels d’offres, les critères d’évaluation, les résultats d’adjudication, ainsi que des rapports périodiques sur l’exécution des contrats. En 2023, seulement 30% des informations relatives aux marchés publics étaient publiées de manière proactive en Guinée, indiquant un potentiel d’amélioration significatif pour accroître la reddition de comptes et l’intégrité des processus.

Un aspect crucial de l’amélioration des mécanismes de contrôle et de transparence est le renforcement des capacités du personnel impliqué dans la passation des marchés publics. Des programmes de formation continue sur les normes éthiques, les meilleures pratiques internationales et l’utilisation des nouvelles technologies doivent être mis en place pour garantir une gestion professionnelle et responsable des ressources publiques.

En mettant en œuvre ces recommandations, la Guinée peut progresser vers une gouvernance plus efficace et transparente des marchés publics, renforçant ainsi la confiance des citoyens, des entreprises et des investisseurs. Ces efforts sont essentiels pour stimuler le développement économique durable, améliorer la qualité des services publics et promouvoir une croissance inclusive à long terme en Afrique de l’Ouest.

5.3 Capacitation des acteurs impliqués dans la passation des marchés publics

La capacitation des acteurs impliqués dans la passation des marchés publics en Guinée est essentielle pour renforcer la transparence, l’efficacité et la responsabilité des processus. Cette section explore les recommandations visant à améliorer les compétences et les capacités des différents acteurs clés.

La formation continue et le développement des compétences sont fondamentaux pour améliorer la gestion des marchés publics en Guinée. Les fonctionnaires et les employés chargés de la passation des marchés devraient bénéficier de programmes de formation réguliers couvrant les aspects techniques, juridiques, éthiques et pratiques des procédures d’approvisionnement. Selon les données de 2023, seulement 25% des agents impliqués dans les marchés publics en Guinée ont reçu une formation adéquate, indiquant un besoin urgent de renforcement des capacités.

Il est crucial d’encourager l’engagement d’experts spécialisés dans la passation des marchés publics pour conseiller et soutenir les institutions guinéennes. Cela peut inclure l’engagement de consultants externes ou le partenariat avec des organisations internationales spécialisées dans la gestion des finances publiques et la transparence des marchés. Ces experts peuvent apporter une expertise technique et stratégique pour résoudre les défis complexes et améliorer les pratiques de gouvernance.

La promotion d’une culture d’intégrité et de responsabilité est fondamentale pour garantir des pratiques éthiques et transparentes dans la passation des marchés publics. Les acteurs impliqués doivent être sensibilisés aux normes éthiques les plus élevées et encouragés à adopter des comportements conformes aux régulations et aux bonnes pratiques internationales. Des campagnes de sensibilisation et des programmes de renforcement de la culture organisationnelle peuvent contribuer à changer les mentalités et à promouvoir des comportements responsables.

L’intégration de technologies de l’information avancées peut transformer la gestion des marchés publics en Guinée. L’adoption de systèmes de gestion électronique des marchés publics (e-GP) peut simplifier les processus, améliorer la traçabilité des transactions et réduire les possibilités de fraude et de corruption. Actuellement, seulement 15% des procédures de passation des marchés publics en Guinée sont entièrement numérisées, soulignant le potentiel d’amélioration dans ce domaine.

Une coordination efficace entre les différentes institutions et parties prenantes est cruciale pour garantir une passation des marchés publics transparente et efficiente. Il est nécessaire de renforcer les mécanismes de collaboration entre les ministères, les organes de régulation, la société civile et le secteur privé. Cela pourrait inclure la création de plates-formes de dialogue régulières et la mise en place de comités interministériels pour coordonner les efforts et résoudre les problèmes de manière collaborative.

Le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la passation des marchés publics en Guinée est essentiel pour améliorer la gouvernance, promouvoir la transparence et garantir une utilisation efficace des ressources publiques. En adoptant des approches stratégiques telles que la formation continue, l’accès à l’expertise spécialisée, la promotion de l’intégrité et l’utilisation de technologies avancées, la Guinée peut créer un environnement propice à une croissance économique durable et inclusive. Ces recommandations visent à transformer les défis actuels en opportunités, renforçant ainsi la confiance des citoyens et des investisseurs dans les marchés publics du pays.

5.4 Promotion de la participation des PME et de l’innovation dans les marchés publics

Pour promouvoir une meilleure gouvernance des marchés publics en Guinée, il est crucial de favoriser la participation des PME et l’innovation dans ces processus. Cette section explore des recommandations spécifiques pour renforcer l’inclusion des PME et encourager l’innovation dans les marchés publics.

Les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle vital dans l’économie guinéenne, et leur participation aux marchés publics peut stimuler la croissance économique locale et favoriser la création d’emplois. Pourtant, les PME sont souvent confrontées à des défis tels que la complexité des procédures, la concurrence avec des entreprises plus grandes et mieux établies, ainsi que des barrières financières et administratives.

Pour améliorer la participation des PME, des mesures spécifiques peuvent être envisagées :

  • Simplification des procédures : Réduire la bureaucratie excessive et simplifier les procédures d’inscription et de soumission d’offres peut faciliter l’accès des PME aux marchés publics.
  • Réservation de marchés : Réserver une partie des marchés publics aux PME peut garantir une plus grande équité et favoriser leur intégration dans l’économie formelle.
  • Accès à l’information : Améliorer la transparence et la diffusion des informations sur les opportunités d’appels d’offres et les critères d’éligibilité peut aider les PME à mieux se préparer et à participer activement aux processus.
  • Assistance technique et financière : Fournir un soutien technique et financier aux PME pour les aider à répondre aux exigences techniques et financières des marchés publics peut renforcer leur capacité à compétitionner efficacement.

L’innovation dans les marchés publics peut non seulement améliorer l’efficacité des services publics mais aussi stimuler le développement économique en Guinée. Pour encourager l’innovation, les recommandations suivantes peuvent être envisagées :

  • Clause d’innovation : Intégrer des clauses dans les appels d’offres qui encouragent l’innovation technologique et sociale, telles que l’utilisation de solutions numériques ou durables.
  • Partenariats public-privé : Faciliter les partenariats entre le secteur public, le secteur privé et les institutions académiques pour développer et mettre en œuvre des solutions innovantes.
  • Incubateurs d’innovation : Créer des incubateurs d’innovation dédiés aux marchés publics pour soutenir le développement de nouvelles technologies et de modèles d’affaires innovants.
  • Récompenses pour l’innovation : Instituer des récompenses et des reconnaissances pour les entreprises et les individus qui introduisent des innovations significatives dans la passation et l’exécution des marchés publics.

En complément de ces recommandations, il est essentiel d’évaluer régulièrement l’impact des politiques et des initiatives mises en place, de consulter régulièrement les parties prenantes et de s’engager dans un processus continu d’amélioration et d’adaptation des pratiques.

En promouvant la participation des PME et l’innovation dans les marchés publics en Guinée, le pays peut non seulement améliorer la compétitivité économique et l’efficacité des services publics mais aussi renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs dans la transparence et la gouvernance publique. Ces recommandations visent à créer un environnement favorable à une croissance économique durable et inclusive, tout en favorisant le développement d’une économie dynamique et innovante en Afrique de l’Ouest.

5.5 Études comparatives et apprentissages tirés d’autres pays de la région et au-delà

Pour améliorer la gouvernance des marchés publics en Guinée, il est bénéfique d’examiner les études comparatives et d’apprendre des expériences d’autres pays de la région ou au-delà. Cette section propose des recommandations basées sur les meilleures pratiques observées ailleurs et adaptables au contexte guinéen.

L’examen des pratiques et des réformes réussies dans d’autres pays de la région ou dans des contextes similaires peut fournir des insights précieux pour renforcer la transparence, l’efficacité et l’intégrité des marchés publics en Guinée. Voici quelques exemples et recommandations tirés d’études comparatives :

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a élaboré des directives et des recommandations visant à harmoniser les pratiques de passation des marchés publics au niveau régional. La Guinée pourrait bénéficier de l’alignement de ses réglementations nationales sur ces normes régionales, facilitant ainsi la coopération transfrontalière et la lutte contre la corruption.

Le Ghana a mis en œuvre des réformes visant à promouvoir la transparence et la participation dans les marchés publics, telles que la création d’une autorité de régulation indépendante et la publication en ligne systématique des informations sur les appels d’offres et les adjudications. La Guinée pourrait envisager d’adopter des mécanismes similaires pour améliorer la visibilité et l’accès à l’information publique.

Le Kenya a introduit des innovations telles que l’utilisation de plateformes électroniques pour la passation des marchés publics, permettant une gestion plus efficace et transparente des processus d’approvisionnement. La Guinée pourrait explorer la possibilité d’intégrer des technologies similaires pour renforcer la traçabilité des transactions et réduire les risques de corruption.

En s’inspirant de ces études comparatives, voici quelques recommandations spécifiques pour améliorer la gouvernance des marchés publics en Guinée :

  • Adoption de normes internationales : Harmoniser les lois guinéennes avec les normes internationales telles que celles de l’Union africaine et des Nations Unies pour renforcer la conformité et l’efficacité des procédures de passation des marchés.
  • Renforcement des organes de contrôle : Accroître l’indépendance et les capacités des organes de régulation chargés de surveiller et d’évaluer les pratiques de passation des marchés publics.
  • Promotion de la participation citoyenne : Encourager la participation active de la société civile et des médias dans la surveillance et la reddition de comptes des processus de passation des marchés.
  • Évaluation régulière des réformes : Mettre en place des mécanismes d’évaluation périodique pour mesurer l’impact des réformes entreprises et ajuster les politiques en conséquence.

En tirant parti des meilleures pratiques observées dans d’autres pays de la région et au-delà, la Guinée peut renforcer sa gouvernance des marchés publics et promouvoir une utilisation efficace des ressources publiques. Ces recommandations visent à créer un environnement favorable à la transparence, à l’efficacité et à l’intégrité, contribuant ainsi au développement durable et à la croissance économique inclusive en Afrique de l’Ouest.

Conclusion

Pour comprendre la complexité et les défis de la passation des marchés publics en Guinée, une analyse détaillée révèle plusieurs aspects clés nécessitant une attention particulière.

La Guinée, comme de nombreux pays en développement, est confrontée à des défis significatifs dans la gestion des marchés publics. Ces défis incluent la bureaucratie excessive, la corruption endémique, le manque de transparence et les capacités limitées des acteurs impliqués. La complexité bureaucratique ralentit souvent les processus, entraînant des retards dans l’exécution des projets et une gestion inefficace des ressources publiques. La corruption, quant à elle, compromet l’équité et l’intégrité des appels d’offres, affectant négativement la confiance du public et des investisseurs.

Pour surmonter ces défis, plusieurs stratégies et recommandations peuvent être envisagées. Tout d’abord, il est essentiel de renforcer le cadre juridique et institutionnel pour garantir la conformité aux normes internationales et régionales. Cela pourrait inclure la révision et la mise à jour des lois sur les marchés publics, en les rendant plus transparentes et accessibles.

La promotion de la transparence est un autre aspect crucial. La mise en œuvre de plateformes en ligne pour la publication des appels d’offres et des résultats d’adjudication peut accroître la visibilité et réduire les opportunités de corruption. De plus, il est nécessaire de renforcer les capacités des acteurs impliqués à travers des formations continues et l’accès à une expertise spécialisée. Cela non seulement améliorerait la compétence technique mais renforcerait également la culture d’intégrité et de responsabilité parmi les fonctionnaires et les parties prenantes.

Encourager la participation active des petites et moyennes entreprises (PME) est également crucial. Les PME jouent un rôle vital dans l’économie guinéenne et leur inclusion dans les marchés publics peut stimuler la croissance économique locale et créer des emplois. Des mesures telles que la simplification des procédures d’inscription et l’allocation de marchés réservés aux PME peuvent améliorer leur accès et leur compétitivité.

Enfin, l’évaluation régulière des réformes entreprises est essentielle pour mesurer leur impact et ajuster les politiques en conséquence. Cette démarche permettrait de maintenir un cycle d’amélioration continue et de répondre aux besoins changeants du paysage économique et politique.

En adoptant ces approches stratégiques, la Guinée peut aspirer à une gouvernance des marchés publics plus efficace, transparente et responsable. Cela contribuerait non seulement à optimiser l’utilisation des ressources publiques mais aussi à renforcer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux dans l’environnement des affaires du pays.

Lancine Doumbouya

Ingénieur en Système d’Information, Audit et Contrôle de gestion

Certifié en suivi-évaluation de projets/programmes/politiques publiques

Auditeur – Consultant – Entrepreneur

lancinebalimanadoumbouya.lbd@gmail.com

+212623569895

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