(Guinée Eco) – Au cours d’une conférence de presse qu’il a coanimée hier mardi 18 juillet 2023 dans un réceptif hôtelier de Conakry avec le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le ministre de l’Economie et des Finances, Moussa Cissé, est revenu sur les performances actuelles de l’économie guinéenne et la nécessite d’investir dans des secteurs porteurs pour soutenir la croissance du pays.
« Pour soutenir la croissance, il faut continuer à investir. Et ce que nous faisons, c’est privilégier les dépenses d’investissement dans le budget de l’Etat. Parce que ce sont ces dépenses d’investissement qui soutiennent la croissance. Et le plan de relance économique que nous avons est essentiellement orienté vers cet objectif. Cela découle bien entendu de la mise en œuvre du Plan de Référence Intérimaire, mais aussi d’un certain nombre de mesures que nous prenons », a affirmé le ministre Cissé.
Selon lui, ces nouvelles mesures portent notamment sur l’élargissement de l’assiette fiscale. Il estime qu’avant de solliciter l’aide des partenaires, il faudrait d’abord pouvoir mobiliser les fonds propres. « Nous sommes justement dans cette dynamique de mobilisation de ressources propres pour que l’accompagnement des partenaires soit un supplément sur la base de nos efforts propres. Et la dynamique qui est engagée depuis le 5 septembre 2021, vous avez vu les conclusions du Fonds monétaire international sur ses différentes évaluations au titre de l’Article IV, a conforté cette position », estime le ministre de l’Economie et des Finances.
Pour lui, quand les recettes s’améliorent, les missions du FMI sont faciles. « Vous avez vu le CPIA, qui est une évaluation des institutions politiques, la Guinée qui était à 3.3 en 2021 est passée à 3.4 quand la norme de l’enveloppe Etat est de 3.1. Cela veut dire, substantiellement, que les réformes que nous avons engagées depuis le 5 septembre sont des réformes concluantes et qui doivent nous permettre de nous maintenir. Et pour nous maintenir, il faut poursuivre ses réformes-là », plaide le ministre Cissé.
Celui qui est par ailleurs gouverneur de la Guinée pour la Banque mondiale a tenu à rappeler que cette institution n’est pas seulement une institution de financement. Elle est aussi et surtout une institution de conseils. « Les conseils que nous recevons de la Banque mondiale devraient nous permettre d’orienter essentiellement toutes ces données que nous avons aujourd’hui au niveau macro-économique dans le panier de la ménagère pour que le Guinéen lambda puisse le ressentir », a -t-il fait remarquer.
De son point de vue, cela se récent déjà à travers notamment les infrastructures routières que les autorités de la transition sont entrain de réaliser à Conakry et à l’intérieur du pays. « Les instructions du président de la République c’est de faire en sorte que ces infrastructures qui portent la croissance puisse nous permettre aujourd’hui de nous maintenir. Et le secteur énergétique qui est le deuxième portefeuille de financement de la Banque mondiale en Guinée, nous sont en train de voir comment faire en sorte que le transport de l’énergie soit facilité. Parce que quand on a accès à l’énergie, quand on a des routes, indubitablement la croissance augmente », note le ministre des Finances.
Bachir Sylla pour Guinee-eco.com