Guinée : la BAD appuie la mise en place d’un système de gestion de base de données pour améliorer la réglementation du secteur de l’électricité

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 (Guinée Eco) – Le Projet d’établissement d’un système de gestion électronique pour améliorer les activités et processus de réglementation pour le secteur de la régulation de l’électricité en Guinée a été lancé, mercredi 13 septembre 2023, à Conakry. Il bénéficie d’un soutien de 401.300 dollars américains du Groupe de la Banque africaine de développement sous forme d’appui technique, à travers le Fonds d’assistance au secteur privé africain.

S’exprimant à la cérémonie de lancement du démarrage du projet, Acheick Mouctar Youla, directeur général de l’Autorité de régulation d’Électricité et de l’eau potable de la Guinée, a expliqué que l’augmentation du taux d’accès à l’électricité des populations est un des objectifs des autorités de transition. « Dans le sous-secteur de l’électricité, les autorités encouragent et facilitent la participation du secteur privé dans un cadre des affaires réglementé, assaini et favorable aux investissements. C’est pour la concrétisation de cette volonté politique que le gouvernement a inscrit parmi ses priorités l’opérationnalisation de l’Autorité de régulation des secteurs de l’électricité et de l’eau potable », a déclaré M. Youla avant d’ajouter : « Le présent projet (Système de gestion d’information pour améliorer les procédures et activités de régulation dans le secteur de   l’énergie en Guinée) est la voie incontournable pour atteindre cet ambitieux objectif ».

L’appui de la Banque va permettre à la Guinée de renforcer l’environnement propice au secteur de la régulation de l’électricité en développant un outil de système d’information de gestion (SIG) de pointe pour le régulateur national avec une approche unifiée pour numériser les fonctions de régulation et accroître la participation du secteur privé. Il permet notamment de moderniser les fonctions de régulation pour favoriser l’efficacité opérationnelle du régulateur ; améliorer le processus décisionnel du régulateur en lui dotant de données en temps réel ; et stimuler l’engagement du secteur privé grâce à la libéralisation et à la transparence de l’information.

Le responsable-pays de la Banque africaine de développement en Guinée, Léandre Bassolé, a souligné que le projet figure parmi les engagements constants du Groupe de la Banque africaine de développement pour aider les pays africains à améliorer la qualité et l’efficacité de la réglementation du sous-secteur de l’électricité. Il a rappelé que le premier domaine prioritaire d’intervention de la Banque en Guinée dans le cadre du Document de stratégie pays 2023-2025 est l’amélioration de l’accès à l’énergie. M. Bassolé a précisé que l’initiative permettra de créer un environnement propice pour attirer les investissements privés dans le sous-secteur de l’électricité en Guinée. Il a aussi souligné que l’initiative vient compléter les nombreux projets d’investissements et appuis à la réforme du sous-secteur de l’électricité d’environ 260 millions de dollars américains, financés par la Banque en Guinée.

« Alors que le monde évolue vers des technologies et des systèmes intelligents, les régulateurs doivent numériser leurs systèmes pour suivre l’évolution de l’environnement », a indiqué M. Bassolé. Il a profité de l’occasion pour saluer les progrès récents accomplis par l’Autorité de régulation d’Électricité et de l’eau potable de Guinée. M.  Bassolé a exhorté la « jeune institution de régulation » à profiter de cette initiative de la numérisation pour permettre au sous-secteur de l’électricité d’améliorer ses performances technique et économique. Il a poursuivi en précisant que dans le cadre de sa démarche programmatique d’accompagnement et d’amélioration de la qualité de services de régulations par la digitalisation, la Banque finance la mise en œuvre d’initiatives similaires au Ghana, au Nigeria, au Libéria, en Ouganda, en Tanzanie, en République Centrafricaine et au niveau régional pour les entités de régulation régionales du continent et ce, dans le cadre d’une initiative régionale d’harmonisation de la réglementation de l’électricité.

Source : Banque africaine de développement

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