(Guinée Eco)- L’exploitation du gisement de Simandou est bloquée depuis des décennies, en raison notamment d’affaires de corruption et de l’état du marché mondial du minerai de fer. Depuis 2021, une nouvelle dynamique semble à l’œuvre avec le président Doumbouya, qui veut voir le projet entrer en production en 2025.
La lenteur administrative chinoise retarderait le développement de deux des quatre blocs du gisement de fer Simandou, détenus par Rio Tinto en Guinée. C’est du moins ce que rapporte l’agence de presse Reuters cette semaine, expliquant que les partenaires chinois du groupe minier anglo-britannique n’ont pas encore obtenu l’approbation de Pékin pour débloquer une partie des fonds nécessaires aux travaux.
Les deux blocs en question sont en effet détenus par Simfer, une coentreprise entre le gouvernement guinéen, Rio Tinto et le consortium chinois Chalco Iron-ore Holdings (CIOH). Ce dernier est détenu à 75 % par Chinalco, à 20 % par Baowu Steel Group, avec 2,5 % d’intérêts respectivement pour China Railway Construction Corporation et China Harbour Engineering Company.
Selon deux sources proches du dossier, Rio Tinto a déjà dépensé 500 millions de dollars sur le projet jusqu’à présent, sans recevoir les fonds de la partie chinoise. « L’inquiétude est que si leurs partenaires [de Rio] n’obtiennent pas l’approbation de la Chine pour leur financement, l’argent s’épuisera », précise l’une des sources, qui a requis l’anonymat.
La mise en valeur du gisement de Simandou fait depuis plusieurs décennies l’objet de différents retards, avec plusieurs changements de propriétaire successifs. L’arrivée en septembre 2021, à la faveur d’un coup d’État, du président Mamadi Doumbouya semble néanmoins avoir impulsé une nouvelle dynamique dans le développement des quatre blocs du projet.
Une convention a ainsi été signée pour la construction conjointe des infrastructures ferroviaires et portuaires du projet et l’entrée en production de la mine est attendue pour 2025.
Avec Agence Ecofin