Daouda Emile Ouedraogo honoré aux USA : « Se servir de notre culture pour promouvoir la paix »

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(Guinée Eco) – Dans un entretien électronique qu’il nous accordé ce samedi 07 octobre 2023, Daouda Emile Ouedraogo, journaliste burkinabé, par ailleurs coordonnateur international de de l’ONG Stand For Life and Liberty (S2L) parle de ses activités qui lui ont valu récemment trois distinctions, notamment une du Congrès américain. Lire ci-dessous l’intégralité dudit entretien.

Guinée Eco : Daouda Émile Ouedraogo, pouvez vous vous présenter brièvement à nos lecteurs ?

Daouda Emile Ouedraogo :  Je suis Daouda Emile OUEDRAOGO, journaliste et Coordonnateur international de l’ONG Stand for Life and Liberty (S2L).

Le 30 septembre, vous avez reçu trois distinctions dont une du congrès américain, parlez nous de quoi il s’agit ?

En effet, ces 3 reconnaissances honorent notre engagement à servir la communauté africaine, à travers la culture, les droits humains et l’éducation. Lesquelles ? Il s’agit de la reconnaissance spéciale du Congrès américain pour « notre engagement et nos contributions aux arts et à la culture des immigrants africains, ainsi que notre participation à la mise en valeur du patrimoine africain et notre contribution à l’amplification de l’immense diversité de New York ».

La deuxième reconnaissance est celle de nos pairs, à travers l’ONG The African Immigrants Commission of New York (NY) and Connecticut (CT). Elle reconnait notre « disponibilité à servir la communauté ».

La troisième reconnaissance vient du Conseil municipal de l’emblématique ville de Harlem dont Thomas Sankara aimait tant. Elle reconnait notre « engagement exceptionnel envers la communauté de Harlem et pour avoir inspiré, permis et donné à la communauté les moyens d’être fiers de son héritage africain».

 Comment vous avez accueilli cette nouvelle ? Un sentiment de travail bien fait ?

C’est le sentiment de savoir que tout ce que nous faisons impacte la communauté africaine en générale et les autorités américaines. Le plus important est de se savoir utile à sa communauté par nos actions.

Vous travaillez depuis des années à la promotion de la culture africaine dans le monde, pensez vous que la culture africaine a t-elle une place importante dans le monde, notamment aux USA ?

La culture africaine occupe une place importante. D’où le fait d’avoir consacré un mois entier aux États-Unis pour la promotion de cette culture par la mairie de New York. En outre, de nombreuses manifestations culturelles et artistiques organisées à cet effet, sans oublier les colloques participent de cette importance.

La deuxième reconnaissance est celle de nos pairs, à travers l’ONG The African Immigrants Commission of New York (NY) and Connecticut (CT). Elle reconnait notre « disponibilité »

New York, c’est aussi une diversité socio culturelle, pensez vous que les peuples africains soient intégrés ?

Vous faites bien de signaler la diversité culturelle de New-York car, elle est une diversité non verbale mais factuelle. A titre d’exemple, sur le plan de l’art culinaire, toutes les cuisines des 5 continents sont à New York. La ville célèbre les mois culturelles africaines, espagnoles, cubaines, mexicaines, etc. Alors, partant de ce constat, les peuples africains sont intégrés.

Comment peut -on promouvoir l’héritage africain dans un monde bouleversé par plusieurs crises notamment en Afrique subsaharienne ?

Je dirais « Se servir de notre culture pour promouvoir la paix. » Les crises en Afrique sont pour la plupart des conflits imposés, créés et alimentés par des officines extérieures avec la complicité de certains acteurs locaux. Et, c’est cela le drame. Il nous reconstruire notre identité culturelle en mettant l’accent sur nos valeurs traditionnelles sans jamais rejeter tout ce qui vient de l’extérieur.

A qui vous dédie ce prix et quelles sont les perspectives ?

Je dédie ces reconnaissances aux membres et sympathisants de l’ONG Stand for Life and Liberty à travers le monde, à toutes les personnes qui sont morts quelque part dans le monde, en défendant des causes nobles ou leur patrie, à ceux qui m’ont mis au monde, et à toutes les personnes qui ne cessent de nous soutenir dans notre marche vers une Afrique qui, demain, doit être le centre du monde en termes de développement et de promotion de la culture.

Propos recueillis par Bachir Sylla

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