Les autorités guinéennes doivent libérer immédiatement et sans condition le journaliste Bakary Gamalo Bamba, estime le CPJ

0

(Guinée Eco)-Le Comité de protection des journalistes demande la libération du journaliste Bakary Gamalo Bamba, directeur du bimensuel Le Baobab, détenu depuis le 20 octobre pour atteinte à la vie privée. « Les autorités guinéennes doivent libérer immédiatement et sans condition le journaliste Bakary Gamalo Bamba, emprisonné depuis le 20 octobre, date à laquelle il a enregistré un juge dans le cadre de son travail », a déclaré Angela Quintal, responsable du programme Afrique du CPJ, à Johannesburg.

« Le fait que la loi guinéenne protège les journalistes contre l’emprisonnement pour leur travail, sauf dans des circonstances très précises, ne fait qu’accentuer l’injustice de l’arrestation et de la détention de Bamba.

Le 20 octobre, Francis Kova Zoumanigui, juge et président de la Cour de répression des infractions économiques et financières de Guinée, a giflé Bamba et l’a aspergé de vin après avoir découvert que le journaliste enregistrait leur rencontre au domicile du juge à Conakry, la capitale guinéenne, selon un communiqué du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).

Bamba, 68 ans, a déclaré lors de son procès qu’il avait enregistré leur discussion afin de prendre des notes sur une affaire sur laquelle il enquêtait, qu’il n’avait pas l’intention de nommer le juge dans son rapport, et qu’un agent de sécurité de Zoumanigui l’avait battu sur instruction du juge.

Zoumanigui a déclaré au CPJ que Bamba ne se présentait pas comme un journaliste et qu’il n’avait pas été maltraité. « Je ne lui souhaite pas de faire de la prison, mais je devais nettoyer mon image après les fausses accusations diffusées par la presse », a-t-il ajouté.

Mardi, un juge a rejeté la demande de l’avocat de Bamba de libérer le journaliste et a fixé au 12 novembre la date des plaidoiries finales.

La détention de M. Bamba viole la loi guinéenne sur la liberté de la presse, qui stipule que les journalistes ne doivent pas être emprisonnés pour des infractions commises dans l’exercice de leur profession, selon la SPPG.

En vertu de l’article 132, un journaliste vivant en Guinée ne peut être détenu pour son travail, à l’exception de quelques infractions spécifiques, telles que l’outrage au chef de l’État et la diffusion de fausses nouvelles.

Source : CPJ

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.