Les dirigeants africains saluent le lancement de la Facilité d’assistance technique de la Banque africaine de développement pour débloquer des financements climatiques en faveur des régions vulnérables

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(Guinée Eco) – Dans une avancée majeure pour combler le déficit de financement climatique de l’Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement a lancé un nouvel appel de fonds qui transformera le développement de projets climatiques dans 37 pays africains à faible revenu.

Dotée d’une allocation initiale de 56 millions de dollars, la Facilité d’assistance technique du Guichet d’action climatique, lancée lors de la COP 29 à Bakou, en Azerbaïdjan, soutiendra la préparation, le financement et la mise en œuvre de projets d’adaptation et d’atténuation alignés sur l’Accord de Paris, les Contributions déterminées au niveau national (CDN) et les Plans nationaux d’adaptation (PNA).

Le Guichet d’action climatique, créé par le Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque, dans le cadre de son 16e cycle de reconstitution des ressources vise à mobiliser des financements des secteurs public et privé pour des projets d’adaptation (75 %), d’atténuation (15 %), d’assistance technique (10 %), et à améliorer la capacité des pays africains à faible revenu à attirer des financements climatiques.

Soutenue par d’importants engagements de financement de partenaires tels que le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse, la nouvelle facilité recueillera des propositions de gouvernements, d’organisations régionales, d’Organisations non gouvernementales et d’agences des Nations unies dans les pays du guichet FAD via son portail en ligne(le lien est externe) jusqu’au 5 février 2025. Les montants alloués seront compris entre 260 000 dollars et 1,3 million de dollars par projet.

Lors du lancement, le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Assahoré Konan Jacques, a salué cette nouvelle initiative. « Je tiens à remercier la Banque africaine de développement et ses partenaires, car ces fonds financeront la résilience de nos populations. Des activités spécifiques ont été identifiées et ciblées, et j’appelle la Banque africaine de développement à tirer les leçons des défis auxquels d’autres fonds ont été confrontés, en veillant à ce que le Guichet d’action climatique réussisse là où d’autres ont connu des difficultés. »

La ministre tchadienne de l’Économie et du Plan, Mme Fatima Haram Acyl, a souligné que « pour des pays comme le Tchad, la vulnérabilité climatique n’est pas un simple terme. Nos populations sont confrontées à des inondations, à des sécheresses et à des pertes immenses et nous avons besoin de solutions réelles et rapides. Le Guichet d’action climatique nous offre l’opportunité de réaliser des projets transformateurs qui renforceront la résilience de nos communautés. »

Max Andonirina Fontaine, ministre malgache de l’Environnement, a fait remarquer que « le Guichet d’action climatique permet aux pays africains de piloter des initiatives qui répondent véritablement à nos besoins. Grâce à son approche flexible, nous pouvons, par exemple, financer des projets d’écotourisme à Madagascar qui protègent les forêts tout en créant des emplois, un soutien dont l’Afrique a un besoin urgent. »

Mme Louise Walker, cheffe du Département du secteur privé et des marchés de capitaux au Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (Foreign Commonwealth and Development Office, FCDO), a réitéré l’engagement du Royaume-Uni à soutenir le guichet. « Il n’y a pas de pipeline comme celui-ci en Afrique. Nous invitons d’autres partenaires à se joindre à nous et à dépasser notre contribution, en établissant ainsi une nouvelle référence en matière de financement climatique », a-t-elle déclaré.

Selon le vice-président de la Banque chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, Kevin Kariuki, « le Guichet d’action climatique offre aux pays un véritable canal leur permettant de respecter leurs engagements mondiaux en matière de climat. Cette facilité garantira que les projets dans les régions les plus vulnérables au climat d’Afrique soient bien placés pour attirer des financements importants, créant ainsi un scénario gagnant-gagnant dans lequel les pays peuvent atteindre leurs objectifs climatiques, tout en faisant progresser le développement durable. »

« Notre partenariat avec la Banque africaine de développement a prouvé l’efficacité du cofinancement », a déclaré Euan Low, responsable régional pour l’Afrique australe et orientale au Fonds vert pour le climat (FVC). « Avec 800 millions de dollars de cofinancement, nous mobilisons 1,6 milliard de dollars pour garantir que les populations les plus vulnérables d’Afrique aient accès à des ressources essentielles pour l’adaptation. »

Favoriser l’adaptation aux changements climatiques grâce à une solide réserve de projets

Le lancement de la facilité permettra à la Banque africaine de développement d’accroître la portée des efforts du Guichet d’action climatique qui représente la plus grande réserve de projets d’adaptation en Afrique, avec 80 projets d’une valeur de 800 millions de dollars déjà identifiés, et 41 projets financés. Durant sa courte période d’activité, le Guichet d’action climatique a mobilisé des cofinancements supplémentaires et établi des partenariats avec des fonds climatiques clés, tels que le Fonds vert pour le climat (FVC), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’Adaptation Fund.

Pour obtenir de plus amples informations sur la Facilité d’assistance technique du Guichet d’action climatique, les directives relatives aux candidatures et les conditions d’éligibilité, veuillez consulter le portail en ligne ou contacter le secrétariat du Guichet d’action climatique à l’adresse suivante : climateactionwindow@afdb.org(le lien envoie un courriel).

Contact:

Olufemi Terry, Groupe de la Banque africaine de développement, media@afdb.org

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