(Guinée Eco)- Des cadres du Ministère de la Santé et l’Hygiène Publique, du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, des représentants de projets et programmes de santé, de partenaires techniques et financiers et d’organisations de la société civile prennent part depuis ce jeudi matin, à Boké, à la réunion de la Plateforme technique nationale multisectorielle sur la mise en œuvre des activités de santé communautaire en Guinée.
Organisée par le Ministère de la santé et de l’Hygiène publique, à travers la Direction nationale de la santé communautaire et de la médecine traditionnelle, cette rencontre de trois jours vise, globalement, à harmoniser les interventions des acteurs, mutualiser les ressources et coordonner l’ensemble des intervenants en santé communautaire dans le pays.
S’exprimant à la cérémonie d’ouverture, Dr Mamady Kourouma, Directeur national de la santé communautaire remercié, au nom du Ministre de la santé et de l’Hygiène publique Dr Oumar Diouhé Bah, l’ensemble des participants venus du niveau central et périphérique du système sanitaire guinéen ainsi que des autres parties prenantes de la santé communautaire guinéenne d’avoir accepté de répondre à l’invitation des organisateurs.
Il explique que le ministère de la santé a bénéficié des actions de la refondation initiées par le Président Mamadi Doumbouya . « En effet pour répondre aux préoccupations de la populations et, surtout accélérer la marche de notre pays pour l’atteinte de la Couverture santé universelle, le gouvernement a entrepris des actions fortes, ambitieuses, pratiques, basées sur les faits réelles. Il a y a eu dans ce cadre-là la construction d’infrastructures sanitaires, la rénovation et l’équipement de ces infrastructures. Il y a eu également le recrutement récent de personnels de santé ». Pour lui, tout cela représente des actions d’accélération de l’atteinte de la couverture santé universelle.
Dr Kourouma a rappelé que la Guinée a présidé le 29e sommet de l’Union africaine au cours duquel l’initiative de promouvoir la santé communautaire a été prise pour doter l’Afrique de deux millions d’agents de santé communautaire en vue de rapprocher les services de santé au plus près des populations.
« La santé communautaire est devenue alors un secteur prioritaire parmi les programmes prioritaires du Ministère de la santé. L’objectif étant de contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations. Cette politique s’inscrit également dans le cadre de l’application du Code des collectivités qui vise à transférer une partie des compétences et de pouvoir de l’Etat aux collectivités locales. Cette vision associe l’amélioration de l’offre de soins avec la stimulation de la demande, à travers une participation et un engagement citoyens ».
Pour réussir ce pari, il affirme qu’il est important d’organiser des rencontres périodiques en vue d’évaluer le niveau de réalisations des activités, partager les expériences, identifier les insuffisances et proposer des pistes d’actions pour une mise en œuvre harmonieuse. Ce qui implique toutes les parties prenantes. La présente rencontre se situe dans ce cadre »,
Dr Chana Badé Sakou, de l’Unité de Coordination des Projets du Ministère de la santé financés par la Banque Mondiale, qui a représenté les Partenaires Techniques et Financiers à cette réunion a affirmé que cette rencontre marque une étape clé dans les efforts communs visant à renforcer le système de santé guinéen. Il a par la suite salué l’engagement et la détermination de toutes les parties prenantes présentes : représentant de l’Etat, des organisations de la société civile, des communautés et des PTFs.
« Votre présence témoigne d’une volonté collective de bâtir un système de santé inclusif, résilient et durable », a-t-il déclaré, avant de souligner que la santé communautaire occupe une place centrale dans l’amélioration de l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.
« Elle est également essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD 2030), en particulier ceux liés à la santé, à l’équité et à la réduction des inégalités », a-t-il ajouté. Pour lui, les efforts conjoints doivent être guidés par des principes tels que la collaboration multisectorielle, l’appropriation nationale, l’efficience et la durabilité, afin de maximiser l’impact des ressources mobilisées et d’assurer la pérennité des interventions.
« En tant qu’acteurs du secteur de la santé, nous réaffirmons notre engagement à soutenir vos priorités et à travailler main dans la main pour mobiliser les ressources nécessaires, partager les meilleures pratiques et renforcer les capacités locales. Nous croyons fermement que le renforcement de la santé communautaire est un investissement stratégique pour le bien-être de la population et le développement global du pays », réaffirme Dr Chana.
En prononçant le discours d’ouverture officielle de la réunion, au nom du gouverneur de la région, Hadja Gnalen Condé, Directrice de cabinet du gouvernorat de Boké, a indiqué que le Président Mamadi Doumbouya et son gouvernement sont soucieux de l’état de santé des populations. C’est pourquoi, dit-elle, l’élan de refondation du secteur de la santé a été lancé. Selon elle la stratégie nationale de la santé communautaire est l’une des approches qui favorisent le renforcement des soins de santé primaire avec la pleine participation des communautés.
« Depuis le démarrage des activités de la santé communautaire dans notre région, j’avoue que les populations apprécient les apports des relais et agents de santé communautaires. Les autorités saisissent cette opportunité pour porter un plaidoyer auprès du ministère de la santé et de l’Hygiène publique et ses partenaires de couvrir le reste hommes préfectures, à savoir : Gaoual, Koundara et Boké », plaide-t-elle.
Bachir Sylla pour www.guinee-eco.com